9 juillet 17h00
MICHEL GRANGE ET SA GUITARE :
« Les poètes de Léo Brassens »
Michel Grange, classique, classieux, anthologiste.
Toute une vie de chansons consacrée à la chanson…Son nom n’est ni dans les anthologies ni dans les dicos. Nulle part. Sauf dans le cœur des gens dont il a croisé le chemin. C’est bien simple : il enchante.
On doit se sentir fort, on doit se sentir petit aussi quand on se fait le porte voix porte parole de tant de poètes, rassemblés ici au seul prétexte d’avoir été préalablement choisis qui par Brassens, qui par Ferré, parfois par les deux.
Grange, qui est l’humilité et la simplicité mêmes, se prête merveilleusement bien à cet exercice, lui dont la voix a la patine du classique. Pas celui des livres reliés cuir, dorés à chaud. Non, celui des livres de poches cornés, fatigués d’être si souvent feuilletés, dévorés, de ces livres bouffés aux vers qui déclament et chantent du Luc Bérimont, du Théodore de Banville et de l’Aragon, du Verlaine et du Paul Fort.
Michel Grange fait florilège de ces auteurs, adopte ces vers, ceux « des enfants non voulus/ qui deviennent chevelus/ Poètes ». Et quand je dis florilège, voyez ce que ça peut donner : L’affiche rouge, Gastibelza, je chante pour passer le temps, Est ce ainsi que les hommes vivent?, Monsieur William, Comme hier, La marine, La ballade des dames du temps jadis, Les oiseaux de passage, Marquise, Pensées des morts…et d’autres encore.
( NosEnchanteurs/Michel Kemper)
Des textes de Louis Aragon, Alphonse de Lamartine, Jean Richepin, François Villon, Paul Fort, Victor Hugo, Antoine Pol, Théodore de Banville, Paul Verlaine, Pierre Seghers, Luc Bérimont, Jean Roger Caussimon …Autant de poètes mis en musique par Georges Brassens et Léo Ferré pour chanter l’amour, heureux ou malheureux… Autant d’occasions de fustiger les conventions.